propriétés
hectares
ème metteur en marché de crus bourgeois du Médoc
Création de la maison

Tel Janus, le vignoble bordelais a deux visages. La Rive gauche, terre d’élection de l’élégant et droit cabernet, et la Rive droite où, de Saint-Émilion à Pomerol règne le merlot tout en fruit et rondeur. Pendant des siècles, de chaque côté des fleuves, ces deux rives se sont regardées en chiens de faïence. Question d’histoire et de culture. Aujourd’hui, des ponts sont lancés. Il arrive qu’elles se croisent, s’allient, se complètent. Proposer le meilleur du vignoble bordelais dans toute la diversité de ses styles et de ses duos sols-cépages (graves et argiles/merlot et cabernet), tel est le parti pris d’Antoine Moueix Propriétés, qui s’est développé sur la Rive droite, son berceau, et a maintenant un pied sur la Rive gauche.

Vigne terroir patache d'aux

SAINT-ÉMILION POUR BERCEAU

Longtemps pourtant, l’histoire de cette maison s’est confondue avec celle de la Rive droite. En 1902, le jeune Antoine Moueix, alors âgé de 24 ans, monte de sa campagne corrézienne – à vélo dit-on – et fonde, à Libourne, la première maison de négoce de grands crus. À une époque où le négoce ne voit que le Médoc et les vignobles proches de la Garonne et de Bordeaux, il fait figure de précurseur. Son approche est innovante. Il pense qu’un bon vin se fait d’abord avec de bons raisins. Ainsi achète-t-il les meilleures baies à différents vignerons pour les vinifier comme de grands vins dans ses propriétés. Il a compris le rôle essentiel que joue la propriété dans la maîtrise de la qualité et fait l’acquisition de nombreux domaines à Saint-Emilion et Pomerol, les châteaux Fonplégade, La Tour du Pin-Figeac, Château Taillefer, Château Moulinet, Château Tauzinat-L’Hermitage. Et se révèle un vigneron avisé.

Il s’attache à parfaitement connaître les sols et les cépages les plus adaptés, met en œuvre des techniques de vinification soignées et avant-gardistes, favorise des élevages en barriques. À sa mort, en 1955, Antoine Moueix est déjà un nom reconnu dans la région. Jusqu’en 1996, ses héritiers, Jean-Marie, puis Marcel et enfin Bernard Moueix, son arrière-petit-fils, prennent les rênes de l’entreprise. Ils  achètent en 1990 le Château Grand Renom sur les coteaux de la Dordogne, appellation Bordeaux. En 1997, ils fusionnent avec la maison de négoce Jules Lebègue qui existe depuis 1928 à Cantenac, petit village de la Rive gauche. En 2006, la maison entre dans l’escarcelle du groupe AdVini.

Chai patache d'aux

2012, PREMIERS PAS DANS LE MÉDOC

Depuis 2012, avec la reprise de la gestion et de la distribution du château Hanteillan, cru bourgeois du Haut-Médoc, suivie en 2014 de celle de la distribution exclusive des Domaines Lapalu (250 hectares), l’histoire se prolonge sur la Rive gauche. Aujourd’hui, Antoine Moueix Propriétés déploie une collection de onze vignobles couvrant près de 400 hectares de vignes, depuis les coteaux de Saint-Émilion jusqu’aux graves du Médoc. Rive gauche, ce sont huit châteaux médocains classés crus bourgeois : Patache d’Aux, d’Hanteillan, Liversan, Leboscq, Lacombe-Noaillac, Lieujean, Laborde, Fonpiqueyre. La Rive droite est représentée par le fleuron, château Capet-Guillier, à portée de vue du clocher de Saint-Hippolyte et sur la même appellation saint-émilion grand cru, par Tour de Capet, son voisin de chai. Sans oublier Château Grand-Renom, propriété des coteaux de la Dordogne à environ vingt-cinq kilomètres de Saint-Émilion, classée en appellation bordeaux et bordeaux-supérieur. Aujourd’hui, Antoine Moueix Propriétés renoue avec l’esprit d’origine, novateur et iconoclaste. « Notre approche est celle d’un propriétaire cherchant à insuffler une vision à long terme sur nos vignobles, tout en garantissant une certaine pérennité des relations entre producteur, distributeurs et consommateurs. Le lien étroit entre la propriété et la distribution revient au premier plan », explique Jean-Michel Lapalu, président d’Antoine Moueix Propriétés.

« ULTRA LOCALE » ATTITUDE

Comment être le plus efficace pour assurer la pérennité d’une somme d’individualités ? Comment s’adapter à la réalité du marché sans perdre son âme ? Coller aux attentes et goûts des clients et des consommateurs, s’adapter aux évolutions de la commercialisation, tout en respectant les terroirs et les millésimes, prendre en compte la dimension environnementale avec les incontournables notions de respect des sols et de protection de la nature. Répondre à toutes ces préoccupations, majeures à l’échelle internationale, demande des efforts techniques et financiers importants, plus faciles à réaliser pour des propriétés lorsqu’elles sont réunies.

Réunies, mais uniques. Face à la concurrence internationale, l’enjeu aujourd’hui est aussi d’afficher sa singularité. Chaque domaine doit cultiver ses différences pour privilégier son caractère qui constitue un argument fort. « On ne parvient à l’universel qu’à partir de l’ultra local », la maxime de Salvador Dali, reprise sur les brochures de l’entreprise, résume la démarche. Rester à l’écoute de ses terroirs, mettre tout son talent à en exprimer la quintessence dans son vin, ne pas penser, à tort, que la signature l’emporte sur les origines. Pour y parvenir, l’outil de travail doit se montrer performant. La maison s’est ainsi attaché les services de l’équipe de Vignerons Consultants, dirigée par Stéphane Derenoncourt : « Son expertise des territoires de Saint-Émilion est également reconnue du côté du Médoc. Mettre en valeur une identité propre à travers la meilleure adéquation terroir-cépage-équilibre du vin est son leitmotiv. Et nous travaillons ensemble pour révéler ces tempéraments viticoles uniques, en adaptant parfaitement notre travail à chacun des éléments de nos terroirs : nature des sols, matériel végétal, climat, nano-climat et action humaine. »

Chaque propriété a son autonomie et sa liberté d’action, et le rôle d’Antoine Moueix Propriétés est un peu celui d’un chef d’orchestre. « Chaque vignoble ou groupe de vignobles a ses équipe techniques et son directeur d’exploitation dédiés. Benoit Coq a la responsabilité des châteaux du Libournais. En Médoc, Philippe Marchal conduit le château d’Hanteillan et Olivier Sempé s’occupe de Patache d’Aux. Quant à moi, technicien de formation, je suis chargé de faire le lien entre toutes ces équipes, de m’assurer que tout le monde travaille avec la même vision et à un certain niveau d’exigenceIl faut être tantôt meneur d’hommes, tantôt viticulteur et vinificateur aguerri, mais aussi homme de marketing, commercial et communicant. »

 Au-delà du savoir-faire, il y a le « faire-savoir ». Parcourir le monde pour se faire connaître, pas facile quand on doit être également à la vigne et dans le chai. Se fédérer permet de profiter de moyens de communication d’envergure à travers les salons internationaux, foires et autres événements. Antoine Moueix Propriétés est notamment partenaire des Longines Masters, compétition équestre internationale de saut d’obstacles. Cette manifestation permet de mettre en selle les valeurs de Château Patache d’Aux dans un cadre prestigieux, et de faire partager cette experience à ses clients sur trois continents, à Los Angeles, à Hong-Kong et à Paris (Lors du salon du Cheval). Autant d’occasions et de lieux pour faire briller la séduisante palette de crus bordelais réunis sous la bannière d’Antoine Moueix Propriétés. « Nous avons identifié différents styles de bordeaux qui se retrouvent au fil de nos propriétés. Il y a la famille des fruités et gourmands, celle des aromatiques et généreux, des structurés et harmonieux, des complexes et corsés, des riches et élégants. » Toute une géographie de bonheurs gustatifs, nous emmenant d’une rive à l’autre, sans fin.

« Nous cherchons à valoriser différentes signatures sous la grande bannière Antoine Moueix Propriétés »

Dégustation

2014

Frais, dense, de l’allonge, un joli fruit préservé, boisé fin et élégant.

2013

Toujours dans son style très médocain, assez puissant mais sans excès, plein et fruité, équilibré. Il est parti pour une petite garde.

2012

Nez puissant, mûr et agréable, de cassis, framboise, réglisse, pivoine et guimauve, bouche dense, charpentée, avec des tannins très sérieux, de la fraîcheur, de l’allonge et du potentiel.

2011

Robe profonde, nez puissant et harmonieux de fruits noirs, soutenu par un élevage encore présent, corps complet avec un tannin poli, gourmand, long en finale. Il mérite d?être décanté.

2010

Un cran au dessus du 2009, à la fois riche et tendu, fortement charpenté et tannique mais équilibré, profond, complexe et de garde. Quelques années en bouteille finiront de l’harmoniser.

2009

Boisé neuf et notes balsamiques, bouche fruitée, intense, tanins puissants, serrés, très extraits, déjà un peu polis par l’élevage, à attendre.

2007

Nez de torréfaction, vin structuré doté de tanins solides marqués encore par l’élevage, belle fraîcheur en finale, dans le style moderne et bien maîtrisé du cru.

2006

Un style dans l’abondance : rouge rubis profond ; arômes complexes épicés ; la bouche est concentrée, puissante, riche en extrait mais sans agressivité, l’allonge sur une trame un peu asséchante due au bois neuf attend de s’intégrer au vieillissement.

2005

Nez assez complexe, à dominante de cacao, forte extraction, élevage ambitieux et sans doute excessif, vin plein et ferme, mais pour le moment un peu lourd.

2014

Rond, charnu, équilibré, savoureux.

2013

Gras, vineux, charnu et de bonne maturité : un haut-médoc respectable, et le retour au premier plan de cette propriété attachante.

2012

Poivré et fruité, hanteillan 2012 est un vin de plaisir, au tannin présent mais qui commence à se fondre.

2014

Fruit précis, tannin élégant, corps charnu et de bonne longueur, à la fois accessible et profond : marque une étape de maturité pour la propriété.

2013

Tannin déjà bien en place avec du soyeux et de l’allonge.

2012

Très coloré, nez associant le fruit noir au merrain, attaque ample, généreuse, tannin enrobé, bon équilibre, longueur charnue. Déjà savoureux.

2011

Le tannin se révèle énergique, avec le raffinement qu’il faut et une aromatique fraîche et épicée. Registre plus nerveux et souple que le 2012 mais du caractère.

2010

Couleur jeune et opaque, nez de fruits noirs (mûre), bouche large et puissante avec un tannin encore très ferme, du potentiel mais le vin doit être attendu.

2009

Rond, souple, harmonieux, un corps épicé avec une chair assez savoureuse, moins de profondeur néanmoins que les millésimes suivants. À boire.

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