% ou la part de rosé
l’année où il faut commencer à suivre la propriété
le nombre de vins actuellement dans la gamme

Une propriété historique

Située entre le massif de la Sainte-Victoire et les Monts Auréliens, le Château Roquefeuille a un passé viticole très ancien, puisqu’on y atteste des traces de vignes sur plus de 1000 ans. Ainsi, dans les années 1060-1080, un moine Ugo reçut-il en donation des terres « in Rocafolio ». Plus pittoresque, les terres sont aujourd’hui traversées de part en part par le canal de Provence.

La passion des Bérenger

Roquefeuille, c’est avant tout la passion d’une famille, les Bérenger. Henri et Christine Bérenger arrivent sur le site en 1976. Ces Marseillais d’origine possédaient déjà une propriété dans le Haut-Var, et avec leur père ils y passaient les week-ends. La production se limitait alors à du vin de table. Elle était alors gigantesque, mais dans un état déplorable : plus de 650 hectares mais seulement une petite vingtaine plantés ! Et encore, dans un tel état que les Bérenger ont préféré tout arracher. Patiemment, ils ont replanté pour atteindre aujourd’hui 100 hectares de vignoble, sur un total de 200 hectares de terres. Seule une petite parcelle de vieux grenaches a résisté à l’époque, ce qui fait qu’à cette exception près, les plus vieilles vignes ont aujourd’hui une quarantaine d’années. Le château n’était pas habité, mais à l’époque il possédait encore son toit ; hélas depuis il s’est effondré, cela aussi il faudra le rebâtir. Une nouvelle et vaste cuverie a été ajoutée à l’ancienne, aujourd’hui les conditions techniques sont là pour produire bien.
Pour la distribution, Henri Bérenger s’est longtemps reposé sur un distributeur local d’Antibes, qui inondait les cafés et restaurants du secteur avec les vins de la propriété, quelques 3000 hectolitres par an sur les 5000 que produisait Roquefeuille. C’était l’époque du vin boisson, un autre temps… Lorsque celui-ci prit sa retraite, la commercialisation des vins de la propriété connut une période trouble, jusqu’à l’arrivée de Gassier en 2015.

Un nouveau départ…

Gassier, c’est la fameuse propriété de la Sainte-Victoire toute proche, l’un des modèles de réussite dans le secteur. La maison-mère, AdVini, a signé un contrat de fermage pour 30 ans. Si les premiers contacts ont lieu courant 2015, c’est véritablement au printemps 2016 que les équipes techniques investissent la propriété, avec à leur tête Léa Rouyet, responsable vignes et vins, forte de son expérience au Mas La Chevalière (Languedoc) puis chez Gassier. 2016 est donc le premier millésime à 100 % sous le contrôle de la nouvelle équipe, depuis la taille de la vigne jusqu’à la vinification. Dans la foulée de la production, AdVini prend également en charge la distribution, autrefois un maillon faible pour la propriété.

Un vrai terroir à rosés… et à rouges

Toute la propriété bénéficie d’une exposition au nord, d’où une bonne fraîcheur et une belle acidité dans les vins. Au pied des Monts Auréliens, les sols sont calcaires, cette montagne étant une formation du Crétacé Supérieur. En fonction des endroits, plus ou moins d’argiles ou d’alluvions s’accumulent sur les parcelles. Schématiquement, les 100 hectares de propriété se divisent en deux types de terroir : sur la partie sud, la plus haute en altitude, au pied des Monts Auréliens, des sols plutôt superficiels, avec 45-50 centimètres de terre, sur lesquels on trouve essentiellement des grenaches ; sur la partie nord, la partie basse de la propriété, là les sols sont plus profonds, on trouvera les cépages blancs, les rolles, et aussi les cinsaults. Au global, l’encépagement est constitué de grenache (plus de 50 %), puis de cinsault et syrah (15 % chacun), le reste est en cabernet-sauvignon, rolle et sémillon.
Lorsque Léa Rouyet arrive en 2016, sa première action est d’observer le parcellaire, et d’identifier celles où l’on peut produire de grands rouges ou de grands rosés. Car comme le rappelle Henri Bérenger, « Roquefeuille a toujours été renommé pour les rouges ! ». Les parcelles les moins qualitatives, et qui de fait seront arrachées, ainsi que celles qui devront bénéficier d’un rajeunissement dans les plants, sont elles aussi identifiées. Dans une Provence qui rosit à 88,5 %, Roquefeuille produit à 95 % dans cette couleur (le reste en rouges et sûrement en blancs), donc à terme on peut envisager un petit rééquilibrage vers les rouges et même les blancs car le potentiel est là, quand bien même le rosé restera toujours majoritaire ici !

Château Roquefeuille en images

Les vins

CHATEAU ROQUEFEUILLE R bd

Château Roquefeuille R, Côtes de Provence, rosé 2016

Francs parfums de fruits blancs (poire) et jaunes (mirabelle), note plus citronnée rafraîchissante, bouche gourmande et croquante, avec une dominante acidulée tonique.

13,5/20

Château Roquefeuille La Combe HD

Château Roquefeuille La Combe, Côtes de Provence Sainte-Victoire, rosé 2016

Nez plus élégant, plus fondu que le Côtes-de-provence. La bouche est harmonieuse avec un fruité groseille et cerise très friand, belle délicatesse, la finale est ronde et charmeuse. La présence et le soyeux en bouche signent la sainte-victoire, quand le Côtes-de-provence est plus sur le fruité et l’acidulé.

15/20

CHATEAU ROQUEFEUILLE R HD

Château Roquefeuille R, Côtes de Provence, rouge 2016

Goûté en cours d’élevage, le fruité est croquant, la structure souple et gourmande, une finale légèrement chocolatée qui préserve la fraîcheur, légèrement serrée.

14,5/20

Château Roquefeuille, Côtes de Provence, blanc 2017

Nez agrumes, pas trop diversifié en dehors des thiols, bouche souple,
apéritive, à boire jeune.

13/20

Château Roquefeuille, l’ombre des Monts Auréliens

Un vin typique des Monts Auréliens

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